Abécédaire
« FICTIONS – Poèmes maltés, ou l’Abécédaire impossible du Whisky »
« Prose, vers et sous-verres/souvenirs »
Ecriture « franglaise » débutée le : 09/01/2008 / Mise à jour (partielle) le : 24/08/2014
A
ABERLOUR, cela veut dure un genre d'estuaire, mais quel nom pour un whisky plutôt terrien, gourmand, s’il n’était pas aussi bien élevé (en fûts de bourbon également), on pourrait aussi l’appeler mon sherry !
A…comme AMRUT : Enfin une distillerie indienne dont on peut déguster les whiskies en France et ce depuis quelques années seulement. La magie de l’Inde (avec ses épices rares) comme si vous y étiez. Un autre tour de magie, à cause de l’altitude à laquelle se trouve la distillerie (915 m) et surtout de l’énorme taux d’humidité dans la région de Bangalore ou se trouve la distillerie, non seulement « les anges sont gourmands » (l'évaporation naturelle de l'alcool hors du fût pendant le vieillissement peut aller jusqu'à 16 %, soit 8 fois plus qu'en Ecosse), mais le whisky vieillit beaucoup plus vite qu’en Ecosse. C’est ainsi qu’en bouche, certains 3 ans d’âge brut de fût m’ont donné l’impression d’en avoir 10 de plus !
AN CNOC….Dr Knock..dhu. Un remède contre la morosité, les amandes, le foin, le malt…apéritif.
ARDBEG…..cela sonne comme une dure prière, mais c’est susceptible d’apporter la paix en fin de compte, et une attente récompensée par une tourbe généreuse et fière…& « Lemon », sings Bono…
ARRAN…in Scotland. When Grain tastes like Grape….A comme Alsace (analogie gustative)
B
BALBLAIR… Des Hautes terres du Nord….Chocolat. Miel. Bruyère. Epices…et un voisin sympa ! (la distillerie Glenmorangie).
Ah, quel bonheur ce 38 ans d’âge ! Pour la postérité désormais…
BALLANTINE'S…. « My funny Ballantine »….you are so…..(what an original character !).
Les nombres magiques ici sont 17, 21, 30, faites vos jeux, rien ne va plus !
BALVENIE (The)…Pour les amateurs de brioche, d’herbes et de malt….Pour le blanc cassé des étiquettes à l’ancienne…Pour le talent du maître-distillateur David Stewart (quasiment à la retraire-c'est désormais Brian Kinsman qui le remplace) et pour la gentillesse de David Mair, leur plus prestigieux "brand ambassador". Balvenie, Bienvenue, Benvenudo, Porto, « 1989 », « 1991 », « 1993 », « Portwood » pleasure at its best ! Et quelques belles additions récentes. On « signe » pour le 12 ans "Signature" ou le "First Fill" et on hume le 17 ans « Rum Cask » avec un réel plaisir !
BEN NEVIS.....pas de neige dans ce whisky (il faut dire que c'est la plus haute distillerie d'Ecosse, avec 1344 m d'altitude), mais un vénérable alambic pour quelques trésors éphémères. Le souvenir d’un magnifique brut de fût 13 ans, officiel mais hors commerce, dégusté au Whisky Live Paris 2006….c’était quelque chose ! Du bois noble, du chocolat de toutes sortes, du sherry, des épices, etc...
BEN RIACH... « Authenticus » (une version de 21 ans dâge et tourbée) magnus uisge beatha est ! Peaty, peaty, peaty, viens par ici ! Mais aussi, bien sûr, certaines versions officielles mythiques des années 1970 (et de 1976 en particulier). Personnifie l'expression courante chez les passionnés du whisky qu'est "bombe fruitée"(si vous aimez les fruits de la passion, vous allez être servis).
BOWMORE…ou… « penchez vous plus », pour sentir ses incroyables effluves marines….La trilogie infernale : Violette, Anis, Tourbe….ou comme dirait l’autre, euh, un peu plus à l’Ouest…
Ou encore une trilogie gustative sans pareil : Le « DAWN », le « MARINER », et l’ancien 17 ans ! On ne parle même pas des mythiques millésimes des années 1960, dont les "BLACK BOWMORE"(Sherry), "WHITE BOWMORE" (Bourbon), "GOLD BOWMORE" (les 2),en sont les testaments, certes hors de prix...
BRORA….Tempête de tourbe, Tarte meringuée au citron. Orangina, ce n’est rien à côté ! Sérieusement, dans le clan des vainqueurs depuis longtemps….le nombre magique = 30 pour thirty years old. Des versions officielles pour une distillerie fermée depuis 1983. Et puis un autre, auquel je suis attaché, comme une exception, "81" pour désigner un millésime "1981" de 18 ans d'âge embouteillé miraculeusement (car ce n'est pas toujours aussi heureux) par Signatory Vintage en version dite "Wine treated Hogshead". Une petite merveille de délicatesse titrant seulement 46 % mais proche de la perfection.
BRUICHLADDICH….Que bruisse la digue, serait on tenté de traduire, mais pourtant ce n’est pas que cela. "Le bord de la côte" (traduction) désigne une distillerie renaissante (réouverte en 2001) proposant une déclinaison de whiskies plus ou moins légers, souvent encore jeunes, jusqu'à des versions ultra-tourbées ("OCTOMORE" ou "PORT CHARLOTTE") ou d'autres plus mythiques et plus âgées. L'exemple type de la distillerie qui a usé et abusé des affinages jusqu'à l'overdose, mais qui, avec la société de négoce qui lui est associée Murray McDavid, a su parfois aussi faire de belles choses (je pense par exemple à un Caol Ila "1993" Quart de Chaume finish ou plus tard un 22 ans de la même distillerie affinée en fûts de Grenache rouge). Le regret aussi des premières éditions de l'"Infinity", largement supérieures à tout ce qui sort de la distillerie maintenant sous le nom de Bruichladdich à mon humble avis.
BUNNAHABHAIN.....Oui, je sais, c’est imprononçable (alors dites juste « Bunahaven »). Jeune, il évoque la réglisse plutôt qu’une avalanche de tourbe (malgré quelques expériences récentes peu convaincantes). Bien plus âgé (comme notamment dans ces sublimes millésimes « « 1968 » par exemple chez le négociant Adelphi) il dévoile des charmes insoupçonnés, floraux, boisés et d’un fruité très très charmeur.
BURNS….Robert Burns night….une nuit par an pour un grand poète et….résistant, ce n’est pas assez !
C
CAPERDONICH....Encore une belle distillerie fermée (en sommeil "profond" depuis 2002) et qui ne devrait pas l'être...Pourtant que de beaux millésimes ("1972" notamment, par exemple chez Gordon & MacPhail, mais pas seulement). Avec les vieux Caperdonich, c'est toujours la promesse d'une belle promenade dans les bois, en cueillant ça et là fougère et champignons, tout en fumant un subtil cigare Havane, ceux que l'on garde dans sa cave-coffret de bois précieux, puis le soir qu'on fume en dégustant un vieux verre de Xérès...voilà , vous savez tout.
CARDHU…le "Cœur noir" ? pas du tout, l’humeur est légère : Orange, Bruyère, et le plus, c’est la Pêche. Et pour avoir dégusté un 22 et un 27 ans d'âge, je peux dire que ce n'est pas du tout une distillerie mineure.
CAOL ILA…Cool ila, Cool Isla, Cool iceberg, Cool peat, al cool aniseed. L’appel du large….Entendez le nom de ce whisky prononcé à l’écossaise par Lynne…(voir plus loin !), et vous serez plus près de Tahiti que d’Islay ! …Les plus belles versions se rapprochent d’ailleurs dangereusement du paradis (traduisez Port Ellen). Un single-malt étonnamment bon dès 8 ans d'âge...parfait en 12 ans d'âge officiel, et quelle belle nouvelle version officielle "Moch". Le souvenir aussi de belles versions de négoce jeunes ou âgées chez Berry Bros & Rudd, par exemple.
CLYNELISH…Le caractère du Y. Les Hautes terres du Nord…A perdu son frère jumeau (la distillerie Brora). Avec lui la moutarde ne vous montera pas au nez, mais elle essaiera. Graines de moutarde blanche, herbes, sel. Pour moi ce qui qualifierait le mieux le caractère de la distillerie ce n'est pas une description aromatique, non, c'est juste dire qu'il a tout du chat sauvage....séduisant, difficile à apprivoiser, griffeur, mais finalement si attachant, une vraie personnalité ! Et définitivement, les deux chiffres à associer à cette distillerie seront "14, 17, 1971 et 1972" . 14 pour la version officielle, abordable, de 14 ans d'âge, mais aussi l'ancienne dans la gamme "Flora & Fauna", si délicate..."17" pour les 17 ans pour une très belle version de négoce de Gordon & MacPhail, et enfin "1972" qui est le millésime de distillation pour cette version âgée du même négociant, et enfin "1971" pour un joli millésime dans la gamme "Mission" du négociant Murray McDavid.
D
DALMORE……….more, more, more, more smoke, heather & blood oranges. Un très audacieux King Alexander III, et un fabuleux « 1973 » Cabernet Sauvignon finish.
DALWHINNIE….A winner. La bruyère, sans concessions. Le miel, sans modération. Un classique 15 ans, efficace et gourmand, puis un transcendant 29 ans Cask Strength de toute beauté !
D comme Douglas Mc IVOR….ou « Rencontre avec un homme remarquable ». Quand discrétion rime avec compétence et intuition. Un sélectionneur hors pair….Souvenir de quelques drams dégustés ensemble au « quartier général » de Berry Bros & Rudd, sur St James Street, à Londres, en 2007, un vrai musée : Entre autres trésors, un Caol Ila 25 ans, un Glenlivet 31 ans, et last, but not least, un sublime Port Ellen 25 ans. Depuis les belles mises en bouteille sont trop nombreuses pour êtres citées. Un négociant incontournable...
E
EDRADOUR….Un drap d’or, la menthe et le sherry mariés pour le meilleur et pour le pire…Ah, the old 21 years old Portwood….Good as the old days ! Plus récemment, le bonheur de retrouver un peu de la magie de cette période dans le nouveau 12 ans d'âge "Caledonia", nommé ainsi en hommage à la chanson du même nom de l'écossais Dougie MacLean.
F
FAMOUS GROUSE (The). Grouse, gelinotte, oiseau de la famille des lagopèdes…l’emblème de cet excellent blend, qui contient notamment du Highland Park…et du Macallan.
G séparé
GLANN AR MOR...peut être la plus belle distillerie française...pas forcément physiquement (quoique la région est magnifique), mais pour le distillat incomparable de cette distillerie (avec beaucoup d'esters), que ce soit en version tourbée ou non. Ou comment avoir des 5 ans d'âge qui font parfois la nique à des 12 ans d'âge écossais...Sans parler des affinages ou finitions Sauternes souvent de toute beauté !
GLEN…..(quelle vallée choisir ?)
Albyn, Deveron, Elgin, Flager, Garioch, Grant, Keith, Mhor, Moray, Ord, Scotia, Spey….. ?
GLEN GRANT….1956, une bonne année….Sherry Bois qui mal y pense ! Et une belle verticale à faire : 5 ans, 15 ans brut de fût, 25 ans déjà marqué par le Sherry, puis les 40, 50 ans, que dire !
GLEN MORAY…le salut ici est hors du chenin….2007, 2008 sont les années du sacre, et « 1984 » ne marque pas la fin du monde et le totalitarisme, même si ce 1st & 2nd fill Bourbon cask suggère un retour à la campagne, au milieu des meules de foin (et…bien le bonjour, Mr Claude Monet !). Plus récemment, un souvenir inoubliable d’un 37 ans (single-sherry cask) hors commerce d’une beauté et complexité à couper le souffle…il reste quelques beaux fûts qui dorment dans les chais, dommage qu'ils ne soient plus embouteillés...
GLEN SCOTIA….L’oubliée, abandonnée, délaissée, et pourtant cette dame avait tellement de charme. 14 (pour 14 ans d’âge) est était son numéro fétiche, la fraîcheur, ses yeux en amande, ah….ou est elle maintenant ? Ne parlons même pas de ceux qui l'ont trahi, en l'habillant, en 2013, de ce conditionnement si infâmant !
G attaché
GLEN…..(quelle vallée choisir ?)
La LIVET, La FIDDICH, le comté de ROTHES et son fantôme, ou bien la tranquillité dans la vallée (chez GLENMORANGIE) ?
GLENFARCLAS....Comme pour The MACALLAN (voir plus loin) ce nom signifie pour moi le pire et le meilleur. Des malts secs, astringents, amers, boisés jusqu'à avoir l'impression de manger une planche de bois humide, bref, pas le pied franchement. Puis, petit à petit, grâce aussi à l'aide d'amis collectionneurs et fans de sherry, j'ai pu apprivoiser cette magnifique distillerie. Oui le 15 ans d'âge demeure une référence en matière de whisky de malt, de 15 ans d'age, de whisky à base de fûts de sherry et j'en passe. Oui le 12 ans n'a presque rien à voir, et est plus facile d'accès. Oui plus on avance en âge, plus on rencontre de beautés (25 ans, versions millésimées "1960", etc...). Enfin, je dois dire qu'après avoir dégusté une "horizontale " de Glenfarclas 15 ans (bouteilles du même âge mais distillées 15 ans auparavant, et ce sur 3 bouteilles), plus rien ne sera comme avant pour ce qui concerne ma perception des capacités (anciennes en tout cas) de cette distillerie. On attends les nouvelles versions récentes susceptibles de retrouver une certaine magnificence de la version 15 ans de 1975 (ah, ces notes de chocolat et de cerise !).
GLENFIDDICH….Un ami qui vous veut du bien, mais quel grand timide ! Il lui faut du temps pour commencer à s’exprimer, 12 ans c’est bien mais il faut 15 ans au moins, et avant qu’il ne se renferme dans sa coquille, un peu après ses 18 ans, il faut lui expliquer qu’à 30 ans ce sera un beau jeune homme plein d’attraits pour ces demoiselles, avec son parfum de fruits du verger si délicat ! Plus récemment, à tous ses détracteurs, je les renvoie aux splendides single-casks âgés millésimés ("1974", 1978", etc...) qui ne laissent aucun doute sur la qualité du distillat plus de 30 ans après.
GLENLIVET (The)….Important comme l’est le premier single-malt que l’on a dégusté dans sa vie….. Ce fut mon cas, et, coup de chance, il était très bon. Un compagnon qui a évolué depuis, mais qui rime toujours avec plaisir, fruité, fleurs et fraîcheur. De plus, un « shot » du 12 ans d’âge fût mon verre de bienvenue lors de mon premier voyage aux Etats-Unis, en 2002, dans la très belle région de l’Hudson River, à Nyack, à une heure de New York. La satisfaction d'avoir dégusté de superbes versions de négoce chez Gordon & Macphail (un "1965") comme chez Berry Bros & Rudd ("1971",1975, 1978""). Et comment résister à ce plaisir simple du 18 ans officiel, indéboulonnable, n’est ce pas ? (bon, récemment il s'est un peu banalisé, certes, battu par le "Nadurra" -batch du 09/ 2012 sorti en 2014- tellement plus "Glenlivet" quelque part).
GLENMORANGIE….parce que j’y étais un week end de l’année 2002 : Des oranges avant l’orage, le Moray Firth pas loin. Le jardin de Cadboll, si bien agencé. Et les lys dans le grand salon, un parfum à jamais associé au lieu. La pêche, la camomille, le malt, et l’eau calcaire. Les champs d’orge, la prairie, et les rochers sur la plage…Les gens de la Cadboll House, si accueillants. Helen MacKenzie-Smith en tête, hélas on m’a dit qu’elle n’y travaille plus. Le quinté dans l’ordre : 28, 24, 18, 10 Bourbon Wood, 10 Madeira Wood, de l’ancienne gamme bien sûr. Pour la nouvelle, il faut se (ou s’é…) prendre pour « Astar » ou chercher les versions plus sophistiquées nommées par exemple "Signet" ou Finealta". A suivre le sophistiqué "Companta".
GLENROTHES (The)….Je n’ai pas pu encore me rendre sur place pour voir si le fantôme y séjourne encore, mais je pourrais peut être lui réciter quelques nombres magiques pour me protéger lorsque je visiterais un jour la distillerie, que pensez vous de ceux là ? 1972, 1979, 1985, 1987, 1991, 1994….
GLENURY….ou GLENURY-ROYAL….Une distillerie écossaise des Highlands de l’Est, fermée (1825-1983), dont une grande partie des installations a été reconvertie en appartements, étonnant, non ? –Le charme floral (fleurs capiteuses) et délicieusement fruité (mandarine, orange, thé Earl Grey) de certaines versions (un 1978 de chez Gordon & Macphail pour Ryst-Dupeyron, par exemple). Un single-malt qui se fait trop rare…à mon goût.
H
HAKUSHU…Une (énorme) distillerie japonaise en pleine forêt, utilisant l'eau très pure de deux rivières avoisinantes...le résultat? Un distillat d'un incroyable minéralité, d'une incroyable fraîcheur et marqué tant par des notes végétales (plantes aromatiques) que par des notes d'agrumes, avec une subtile touche de fumée...Le dernier né, le "Distiller's Reserve" est un bijou, ciselé avec une délicatesse semblable à celle des Haïkus de Buson (XVIIIème siècle) comme celui-ci:
Tombés de la pivoine
Superposés
Deux ou trois pétales
HIGHLAND PARK…Megalithes. Megawhisky. Myriade d’arômes et de saveurs. Un cercle magique, un cercle unique (The Ring of Brodgar). A la bruyère, toujours….18 raisons de l’aimer…et au minimum 12…., comme je le prouve ci-dessous:
1/ Parce qu’il est doux et facile d’accès
2/ Parce qu’il est peut être bien le plus complet et complexe des whiskies écossais
3/ Parce qu’il a des notes de miel de bruyère assez irrésistibles
4/ Parce que j’aime ces notes délicatement fumées qui en font un digestif idéal
5/ Parce qu’il possède un boisé très fin
6/ Parce qu’en général (12 et 18 ans) ses notes de Sherry sont très bien équilibrées
7/ Pour ces notes de fruits mûrs, de cake aux écorces d’orange et d’abricot mûr, voire de prune (pour les versions âgées)
8/ Parce qu’il se marie trop bien avec un carré de chocolat noir
9/ Parce que ses notes d’herbes sèches vous font penser à la lande et ses mégalithes
10/ Parce que ses légères notes tourbées en font un whisky îlien du Nord…
11/ Parce que ses notes végétales évoquent son profond enracinement malgré les multiples invasions
12/ Parce qu’il fait le lien (aromatique, mais aussi l’élégance) avec les plus grands whiskies japonais….
Etc, etc….
I
IMPERIAL…Agrumatique. Impérieuse nécessité de plaire. Vif et frais.
INCHGOWER…Etonnante distillerie dont la majeure partie de la production est réservée à alimenter les blended-whiskies de la marque Bell’s (ne cherchez pas, ils sont rarement vendus en France). Jeune (en 14 ans d’âge) il est malté, délicat et fruité. Vieux, il devient plus original, plus particulier, plus typé (jusqu’à des notes de coriandre inattendues) et franchement intriguant. Une claque, la dégustation l’an dernier d’un vieux 21 ans de chez Cadenhead’s embouteillé il y a bien longtemps…mais bien époustouflant encore.
J
J ….comme John GLASER, un créateur de blended-malts (comme "Oak Cross", "Peat monster", Flaming heart", "Magic Cask", "Optimism", et j'en passe...) et de blended-whiskies ou blended-grains ("Hedonism") sans équivalent, ou de l’assemblage élevé au rang des Beaux-arts, avec talent, audace, innovation et variété, mais c’est aussi un peu plus que ça. Il y a vraiment chez lui l’amour du whisky et le désir de le communiquer. As your motto says, John : « Above all, share and enjoy ». Une formule à graver en lettres d’or ….We did, John, we did…Chapeau, l’artiste !
J…..comme le JURA dans ISLE OF JURA…Improbables palmiers trônant comme des trophées conquis sur le désert, grâce au Gulf Stream. Un tour de force aussi, marier tourbe et sherry….et la bruyère en bonus. Richard Paterson là encore aux manettes. « Legacy », « Superstition », de drôles de noms pour des drams gourmands au possible ! Et que dire des rares 1973 et du 40 ans ! Thanks, Richard !
K
K comme KARUIZAWA, distillerie japonaise : From Golden Promise to a Golden Delight, that’s all ! -Une pluie de millésimes embouteillés par le négociant Number One Drinks. Une belle brochette de « premiers de la classe » que voilà ! Et un coup de pouce aux millésimes « 1981 » et « 1986 » par exemple, pendant qu’on y est ! Je ne suis d’ailleurs pas le seul à le dire, le XXI ème siècle, pour ce qui est du whisky, sera aussi japonais, c’est sûr !
KILCHOMAN…..Non ce n’est pas une distillerie japonaise, mais un nouveau né revenu de loin ! 3 ans d’âge et déjà tout d’un futur grand malt écossais de la région d’Islay !
KNOCKANDO…En voilà un qui n’a pas été prescrit par le docteur dont le nom figure à l’intérieur du nom du whisky….Comme un petit déjeuner céréalé, avec des fruits en sus. Et comme j’aime l’expression « Slow Matured »…..et en bouche encore plus le « Master Reserve » ou le nouveau 25 ans d'âge.
L
L’embarras du choix…entre :
La….
Le….
Lin….
Loch….
LAGAVULIN….Comme le chantaient les B-52’s ( enfin, presque !), « Give me back my malt » ! On attend son retour en grande forme avec impatience, car il y avait un peu trop de fumée ces derniers temps ! Ceci dit le brut de fût (12 ans d’âge, batch 2008) semble avoir enfin trouvé son équilibre. Et les cuvées 2010/2011 semblent vraiment superbes. Good news ! -voir également à la lettre X !
LAPHROAIG….Laugh/Rough/Aigle- L’eau de mer, la fumée de tourbe, et puis dans ce single-malt, les fruits y sont exotiques…Savourer le brut de fût de 10 ans d'âge, une référence en matière de tourbe, apprécier le "Quarter Cask" et sa petite histoire associée, l'ancien 15 ans d'âge, le nouveau 18 ans d'âge, et, oui, goûter une fois au sublime millésimé « 1974 » (en sherry cask cette fois) ou même plus modestement au "1987", cela fait voir la vie autrement…Vivement que j’arpente mon petit bout d’Ecosse à moi, comme un F.O.L. que je suis !
LEDAIG….7 ans et si précoce, 10 ans et si imprévisible, 20 ans et si délicat. Les éléments marins, tantôt en filigrane (1983), tantôt bien présents, comme pour faire la nique aux whiskies îliens non loin de là . Heureusement il "ressuscite" parfois sosu de nouveaux atours dans de belles versions de négoce....
LINLITHGOW….Nom comme sorti d’un conte de fée - Le nom de la lune noire déformé – Les herbes grasses et fraîches. La vanille….Merci Jim pour cette renaissance….et Lynne pour le dram (une mise en bouteille du négociant Murray McDavid, en Bourbon barrel, sans affinage...ouf!)
L comme Lynne McEWAN: La plus belle et la plus enthousiaste ambassadrice du whisky que l’on puisse trouver. Palme d’or des sirènes du malt, des muses aussi…ne vous y trompez pas, elle connaît son affaire, le whisky elle connaît, car chez elle, c’est en famille que ça se passe, et depuis longtemps….
(Well done, Barbara !). Lynne, we all love you, obviously!
M
MACALLAN… avec le The de préférence, s’il vous plaît…Entre amour et gêne mon cœur balance, trop de cire, de tannins, pas assez de fruit, mais parfois, on atteint avec lui de tels sommets ("1951", "1970" , etc...). Et puis il y a des révolutions que j’aime parfois. I feel FINE, oak ! Mais, c'est vrai, on est loin par exemple d'un 18 ans millésimé "1970" récemment dégusté...
MILLBURN….un bien beau nom, le moulin près de la source…distillerie fermée, mais dont on trouve parfois des bouteilles en versions de négoce ou dans l'ancienne gamme officielle "Rare Malts Selection".
N
N….comme NIKKA et son ancien maître-assembleur Shigeo SATO, qui vient juste de passer la main à un autre. Quel brio, quel sens de l’assemblage, ses PURS-MALTS devenus BLENDED MALTS sont de toute beauté, ici les couleurs du drapeau tricolore sont « RED, « WHITE », « BLACK ». Et que dire du blend « From the Barrel », un coup de génie, réconcilier les Etats-Unis (par son côté Bourbonnesque) et le Japon (par son côté végétal et son unique goût fumé typiquement japonais). Et j'en passe...
NORTH…..(c’est logique !) : Que de noms qui plairaient à Kenneth WHITE : North Port, North British, North of Scotland anyway….The Air, the Sky, the Earth, the Sea…the Stars, the Moon, the Breeze, the Peat…or the citrus fruit in it.
O
OBAN.... Aubaine. Eau bénite. Haubans. Haut les cœurs. Oban, nichée au cœur d’un port. Rond comme un O parfait…apaisant…Les couleurs des façades donnant sur la mer …14 ans sans voir la mer, dingue, ça !
OLD PULTENEY….Navires, Nord, Nébuleuse Inverhouse distillers. La mer, les fruits, le sel, et la part de rêve. Le 15 ans « 1991 » Cask Strength, le 12 years old, le 17 years old. Butterscotch…..Pancake as whisky ?
P
PORT ELLEN….. Quel plus beau nom pour un whisky ? Un lieu de voyage ET un prénom féminin : L’équation parfaite….On aurait envie de lui écrire une lettre (d’amour, bien sûr) :
Lettre Ă (Port) Ellen :
Chère Disparue,
Si loin et pourtant si proche de mon cœur, tu es toujours là , quelque part, pas loin. Mon rêve et ta réalité. Je pense à toi tendrement, très souvent, et toujours l’émotion me gagne. Je pense parfois à un pastel de Lévy-Dhurmer, ou de Turner, je pense à une élégance rare, très anglaise, mais aussi à ton charme purement écossais, à la beauté de ta voix, comme celle d’Elizabeth Frazer dans un disque qui pourrait en être l’émanation secrète, « Victoria Land » (1986) et dont je recommande l'écoute en dégustant ton whisky.
Port Ellen. Des fleurs, des fruits, l’eau, la mer, le sel, les embruns, la fumée, la tourbe, si fine…les cendres aussi, annonciateurs d’un sort funeste. Mais tu incarnas aussi magistralement la sérénité, l’air, les nuages, l’équilibre, la synthèse de tous les arômes peut être…Hélas tu fus assassinée, oui, froidement, un beau matin…et jamais je ne pourrais tordre le cou de ce mécréant comme il le mériterait tant. Tu me laisses orphelin, perdu devant la mer, immense, triste et transi.
Comme tu me manques, comme tu nous manques Ă tous,
Affectueusement,
Ton cher et tendre…
Post-Scriptum :
Aujourd’hui, les fidèles se partagent des parties de ton corps comme des reliques dérisoires et éphémères, tandis que le culte se répand encore et toujours ! Port Ellen, Port Ellen !! Scande la foule des « anoraks » pour un dernier hommage à cette distillerie de l'île d'Islay, fermée en 1983. Brora, Brora, réponds désormais l’écho…et depuis peu, comme un second écho, Karuizawa, Karuizawa...elle aussi fermée et déjà culte.
Q
QUAICH…..Ustensile ancestral pour la dégustation du breuvage sacré, en toute quiétude, puisque votre interlocuteur tenant lui aussi son quaich des deux mains ne pourra dégainer son épée et vous pourfendre le torse, alors, silence et bois ! Cela se passait il est vrai il y a fort longtemps….
R
R comme Richard, Richard PATERSON, Master Blender et Master Distiller…Dalmore, Jura…..Avec ses faux-airs d’enquêteur à Scotland Yard (yes, the Moustache Man !!!), il sélectionne avec flegme et une passion en partie dissimulée les fûts pour ….nous (r)assembler autour de ses whiskies et faire qu’on en redemande encore…comme par exemple pour le Dalmore « 1974 » et le Isle of Jura 40 ans.
ROSEBANK…..Une rive des roses qu’on aimerait voir si elle existait. A son avantage il n’est que raffinement, « luxe, calme et volupté », à son pire moment, il n’est que trivialité, chahut et désamour. Bonne chasse au bon flacon….avant que la fleur ne soit fanée.
ROYAL LOCHNAGAR….Lorsque la Reine d’Angleterre adouba cette distillerie, elle connaissait son affaire ! Le Bleu du label, la gourmandise du sherry, la complexité du whisky, son boisé qui fait autorité. Le Méta-Macallan, en quelque sorte….
S
SCAPA, accessible mais non cessible, Scapa comme escapade assurée au pays du beurre salé, de la vanille et du chocolat au lait. Un drakkar…l’immensité de la mer, calme ou déchirée….la force des Vikings. Il y eu le 12 ans officiel, puis le 14, maintenant le 16...Bon, quand est ce qu'on goutte le 25 ans (déjà sorti)???
SPRINGBANK….Sur les « rives printanières », la digne saveur de la mer et la non moins digne « double distillation et demie » que pratique la distillerie, la tradition et la rareté. L’étiquette, un clin d’œil au pavillon noir des pirates et à la couleur crème des parchemins officiels : L’ordre et le chaos….le fameux "S" (Signatory peut leur dire merci!), mais encore :
On pourrait faire son C.V., vanter son « Local Barley », présenter « 100 PROOF » pour dire que c’est un chef d’œuvre, rappeler que le Times en 1983 comparait ce single-malt à un Petrus ! Ou encore vanter son 12 ans Cask strength (années 90-devenu trop rare, trop cher), très complexe, avec entre autres notes aromatiques, ses petites notes addictives de cerise noire en finale ! Get me one quick !
STRATHISLA…Précieux comme le bois, et comme ses cheminées en pagode qui semblent venir de si loin- en vérité de 1786. « Des strates d’îles », mais ici on serait plutôt en pleine forêt, humide et pleine de champignons, d’humus…avec une touche de piment rouge pour relever tout ça…Chivas plutôt que Siva….c’est ce qu’il deviendra…l’émotion de trouver plus de 25 saveurs dans ce 25 ans de chez Gordon & MacPhail, (l'ancienne version à 40 %) ou une infinie subtilité dans le millésime "1957" ou "1960" du même négociant. Quelle distillerie, et quel négociant aussi !
STRATHMILL…..encore un nom qui fait rêver (normal, dès qu’on parle de moulins !) . Merci aux négociants qui l’ont sorti de l’anonymat de la catégorie des « single-malts presque entièrement destinés aux blends »….je pense là à un 14 ans d’âge embouteillé pour le négociant/caviste Ryst-Dupeyron.
SUNTORY…..Et la naissance officielle du whisky japonais, mais aussi la première starisation mondiale d’un whisky japonais grâce au film de Sofia Coppola « Lost in Translation ». Yes, la vraie vedette, ce n’est pas Bill Murray (qu’on adore, rassurez vous), mais bien le Suntory « HIBIKI » 17 ans, un blend d’un grand raffinement comme (presque) seuls les japonais savent en faire…et puis il le fallait car en japonais « HIBIKI » signifie "harmonie" !
T
TALISKER….Jamais un nom n’aura autant reflété la puissance du whisky qui le porte. Un nom qui évoque davantage une épée légendaire qu’un whisky :
Talisker, Talisman, Triskell…
Poivré, pimenté, sans être fortement tourbé ou fumé. Talisker c’est aussi une Taloche pour votre palais la première fois. Enfin, Talisker est sur l’île volcanique de Skye, et ça cela ne s’invente pas non plus ! Et comme il se décline bien en 10, en 12, 14 (Distiller's Edition) en 18 (chef d'oeuvre mondialement salué et élu meilleur whisky au monde en 2007), en 20, 25, 30 ans...
TAMNAVULIN…..Encore un moulin dans le nom, il me semble ? (cela signifie "'le moulin sur la colline"). Le souvenir d’un Stillman’s Dram 27 ans qui fût dégusté chez mon ami Hugh, succulence et subtilité en furent les maîtres mots.
TEANINICH….On ne plaisante pas avec nos amis les bêtes ! Gordon & McPhail en ont sorti une très belle version en 2006, mais auparavant on pouvait trouver il y a encore pas longtemps une subtile version de 17 ans d’âge dans la gamme Hedges & Butler de Ian McLeod à un prix très raisonnable…
TOMATIN…..Une forte personnalité qui s’est assagie avec le temps…. « 1973 », ce n’était pas la crise du pétrole, mais un bon cru de la maison ! Et puis le 12 ans d’âge est déjà un petit bonheur malté en soi…
TOMINTOUL…..j’en suis encore au stade de l’apprivoiser. Peated or Not Peated, that is the question…en version tourbée on le prénomme parfois « Old Ballantruan »…Une affaire à suivre.
TORMORE….les blends l’ont bien « pillé » celui là !
U
….comme Uisge Beatha, bien sûr ! L’eau de vie en a sauvé certains (ce fut un médicament au début, et un antiseptique !), mais perdu aussi beaucoup….plus dans les bars qu’en mer !
V
…comme Vatting, la cuve ou l’on assemble les whiskies, pour les marier, quel vocabulaire, mais alors qui est le prêtre ? Le master-blender, ou le master-distiller, bien sûr !
Oh seigneur, donne nous notre malt quotidien ! Accorde nous le pardon pour nos péchés glaciaires, et nos cocktails sans âme, et guide nous loin des blasphémateurs qui spéculent sur Notre Mère Ellen, pour ce faire, merci de tes suivre...
« Les Dix Commandements du dégustateur de whisky » :
1/ L’Uisge Beatha la plus naturelle toujours tu chériras, et du bien en dira, et jamais d’autres breuvages artificiels, caramélisés ou trop technologiques tu abuseras…car hélas le mal (« Evil 150 » -essence de caramel) est partout !
2/ Tes meilleurs crus avec tes amis partagera (enfin, avec modération, car ça coûte cher), mais pour les « infidèles » et êtres de mauvaise volonté toujours ton pire blend servira (parce qu’ils le valent bien !)
3/ Gardes toi d’abuser de l’Uisge Beatha, car une bonne publicité de ce breuvage sacré ainsi devant autrui ne fera pas. Passio Moderatio Est. Si tu sais déguster avec modération et concentration, plus de satisfaction tu auras, et plus longtemps dans ta vie en consommeras !
4/ Une version officielle toujours tu préfèreras, si le caractère de cette distillerie pour la première fois tu chercheras (enfin, le seigneur te pardonnera certaines exceptions !). Parfois le malin te tentera en te proposant des flacons d’obscure origine, aussi à la tentation (et au trou dans ton portefeuille) le plus possible tu résisteras !
5/ Jamais des glaçons dans un single-malt ou un autre type de whisky très fin tu ajouteras, et de l’eau toujours avec intelligence tu joueras. D’accord, si jamais l’été, dans ton single-malt standard, d’entrée de gamme, un ou deux glaçons ajoutera, ta punition sera seulement de dénombrer de mémoire et devant témoins munis d’une carte des whiskies toutes les distilleries d’Ecosse !
6/ Un verre adapté toujours tu choisiras : Rond ou carré et large pour les jeunes blends tu prendras, et un beau verre à pied de préférence en forme de tulipe pour les single-malts et autres whisk(e)ys fins (blends ou non !) tu choisiras !
7/ Jamais un fond de bouteille des années tu laisseras, car sinon de lui-même le seigneur en l’oxydant te le reprendra (Les anges, eux, se sont déjà servis depuis longtemps !)...Concrètement pour le garder au mieux tu le sampleras.
8/ Si dans les règles l’Uisge Beatha tu veux déguster, jamais avant cela, toute chose piquante, épicée, café ou tabac tu ne consommeras.
9/ Pour faire honneur à l’eau de vie et à ton Seigneur Burns, en buvant ses nectars toujours DU TEMPS tu prendras, et avec les plus beaux drams toujours d’abord un temps significatif pour les sentir tu prendras !
10/ Jamais un ange tu ne kidnapperas, ni leur part d’Uisge Beatha volera, car ce sont eux qui servent le master-distiller ! Ton châtiment sera alors de boire du « Label 5 » toute ta vie, même si sur l’étiquette un autre nom indiqué sera !
W
W…comme WHISKY LIVE !!! Et notamment celui de Paris, incontournable rendez vous des amateurs de whisky (certains viennent de loin pour cela) .Il y aurait beaucoup à dire et la place manque. Résumons nous alors : 5 raisons d’y aller…
1/ L’amortissement du prix d’entrée (qui commence à être conséquent, certes!) en quelques dégustations…
2/ L’opportunité de déguster parfois de très belles verticales d’une même distillerie…
3/ La certitude de déguster nombre de nouveautés parfois pas encore sur le marché…
4/ La certitude d’avoir affaire, sur nombre de stands, à de vrais professionnels amoureux de leur métier,
Et le bonheur de rencontrer (entre autres nationalités) des écossais comme on aime, c’est à dire qui savent faire preuve de générosité, de talent et d’humour.
5/ C’est un lieu de rencontres d’amateurs assez intéressant pour échanger des points de vue sur le whisky
WOODFORD RESERVE….Triple-distilled Bourbon from Versailles, Kentucky, Usa ! Pour vous prendre pour Louis XIV avec ce whiskey très raffiné !
X
….comme le X de « P.X. » ou Pedro-Ximenez, un des Sherry les plus raffinés utilisés pour la première ou deuxième maturation de certains single-malts….comme par exemple le LAGAVULIN « Distillers Edition ». Olé ! Per la subtilidad, hombre !
Y
YAMAZAKI …..the oldest japanese distillery (officiellement)….pour commencer les choses sérieuses, il lui faut, contrairement à d’autres malts, la majorité. Je penche alors pour le 18 ans d’âge, ou bien par exemple le superbe 20 ans brut de fût d’il y a environ deux ans, ou encore pour les débutants le 12 ans d'âge, bien fruité et ...très écossais celui là je trouve. En haut de l'échelle, certains millésimes "'1995"'(2005, 2010) en sherry casks officiels, dont le plus récent m'évoquait rien moins que du chocolat liquide, ou ce Van Houten poudré si populaire...et le plus ancien le plus improbablement parfait des sherry casks. C’est tout ce que j’ai à dire !
YOICHI…Perle de l’extrême orient, d’un raffinement infini, l’élégance à la japonaise, difficile de faire mieux que certains bruts de fût de cette distillerie (millésimés « 1986 », « 1987 »)- avec à trois reprises au moins des distinctions internationales s’il vous plaît !. Autrement, l’abordable 12 ans d’âge, un de mes premiers coups de cœur est déjà à mon sens au niveau de qualité et de complexité, n’en déplaise à certains, d’un Highland Park 18 ans ! ….Méditatif et profond, très proche de la nature, avec le bois, l’eau, la fumée, la tourbe légère, les fruits…..il se pose là , comme un petit chef d’œuvre de raffinement. S’il avait existé il y a quelques siècles, le grand poète Bashô (XVII ème siècle) l’aurait sans doute préféré au saké ! Tiens, cela me rappelle un de ses haïkus:
Avec chaque souffle
Le papillon se déplace
Sur le Saule
Z
Z...comme ZUIDAM distillers, des hollandais, qui produisent du genièvre, des liqueurs, du rhum, mais aussi le single-malt MILLSTONE, pas encore dégusté, celui-là , mais il m'intrigue, car il a plutôt bonne presse, car il est artisanal et aussi parce qu'il existe aussi en version tourbée. Tant de whiskies encore à découvrir, si près et si loin de chez moi...c'est exaltant...A suivre !