- Erreur
Les BLENDED WHISKIES (ex-BLENDS):
Il s'agit d'assemblages de nombreux whiskies de malt (de 15 à plus de 60 single-malts) en petite quantité avec un ou plusieurs whiskies de grain en plus grande quantité, ils sont âgés en général de 3 à 5 ans. Conçus au XIX ème siècle en grande partie pour des raisons commerciales, dont la consommation de masse de whisky plus facile d’accès que les single-malts et de moindre coût, leur typicité est en général fortement atténuée par rapport à des single-malts. Ils comportent entre 25 et 40 % de single-malt, parfois plus. Ils deviennent « DE LUXE » lorsqu’ils sont âgés de 5 ans et plus (mais de manière générale cela concerne plutôt les blends de 12 ans et plus). Les blended whiskies sont presque toujours réduits par adjonction d’eau à 40 ou 43 % d’alcool par volume. Beaucoup sont conçus de manière à pouvoir supporter le choc thermique de l’adjonction de glaçons. Ils sont réalisés en grande quantité et selon des normes très spécifiques avec un cahier des charges rigoureux et avec une qualité très variable selon les marques, du pire au meilleur, et souvent avec le seul additif autorisé, j’ai nommé l’essence de caramel (E150) un colorant qui donne une robe ambrée, mais aussi qui lisse, voire affadit le goût. Par ailleurs, même s'il ne s'agit que d'une hypothèse, certains d'entre eux laissent en bouche une impression de sucrosité tellement forte qu'elle laisse supposer qu'il pourrait y avoir adjonction de saccharose, comme pour certains Cognacs et Rhums. Pour faire une comparaison avec les vins, on peut parler dans ce cas de vins de table... Les plus fins (et souvent les plus âgés) des Blends peuvent en revanche concurrencer certains single-malts par leur finesse et leur complexité. Ils peuvent aussi parfois (certes assez rarement) présenter les mêmes caractéristiques exigentes que les meilleurs single-malts (non filtration à froid, non coloration, titrage optimal vers 45 ou 46 %, etc..). Par contre, pour ceux-là, des glaçons les « tueraient » à coup sûr….Se méfier par ailleurs des mentions sur l’étiquette du type « Rare Reserve », car lorsqu’il s’agit de produits fabriqués en quantités industrielles (jusqu’à plusieurs millions de bouteilles par an), on ne peut raisonnablement pas parler de rareté. Ce phénomène commence hélas à toucher également les single-malts depuis quelque temps…