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GLENFIDDICH

GLENFIDDICH

 

Catégorie :

Distillerie de Malt

 

 GLENFIDDICH Alambics

 

 

Pays & Province:

Royaume-Uni, Ecosse

Région:

Speyside

Statut:

En activité

Date de Création:

1886

Nombre d'alambics:

28

Production Annuelle:

12 000 000 de litres par an

 

Adresse Postale:

Dufftown, Keith, Banffshire AB55 4DH

 

A NOTER :

GLENFIDDICH est une des rares distilleries à être restée une exploitation familiale depuis sa création par William GRANT, bien que la « triade » de distilleries du groupe, à savoir GLENFIDDICH, KININVIE et THE BALVENIE soient depuis un moment la propriété du groupe Pernod-Ricard. Elles ne sont pas nombreuses les distilleries écossaises qui sont dans ce cas de figure (hormis évidemment The BALVENIE & KININVIE), il y a aussi SPRINGBANK, GLENFARCLAS, sans parler des distilleries plus récentes. Autre fait important, historique, celui là, et que l’on oublie souvent, GLENFIDDICH fût le premier single-malt commercialisé hors d’Ecosse, en 1963, et même le premier disponible en France. Sa large diffusion sera paradoxalement la raison principale de la désaffection d’une certaine (petite, en vérité) partie de la communauté d’amateurs du whisky envers la marque, au-delà de l’excuse de la réduction à 40 % de la plupart des versions.

Présentation:

La distillerie a été créée en 1886 par William Grant, qui s’était formé auparavant à la distillerie MORTLACH. Les équipements d’origine proviennent de la distillerie CARDHU (originellement nommée CARDOW et géré par une femme, Mrs Cummings). La distillerie ne commencera à distiller qu’en 1887. La légende dit que la découverte de la source (« Robbie Dubh ») sur les collines Convall (qui fait partie du domaine) qui sera ensuite utilisée par la distillerie fût indiquée à William Grant par un prêtre. La construction de la distillerie relève de la prouesse…En effet, William Grant, père de 9 enfants, construira la distillerie seulement aidé de sa famille, d’un maçon et d’un charpentier. Un peu comme à la distillerie LAPHROAIG, le whisky sera d’abord vendu comme médicament, et l’on raconte même qu’à cette époque, un médecin était présent dans la distillerie, supervisant chacune des opérations ! Les approvisionnements de la distillerie étant compromis peu après lors de l’incendie de la distillerie The GLENLIVET (ils étaient communs), la distillerie va être amenée à construire dans son domaine une distillerie-sœur, The BALVENIE, non loin de là, pour « assurer les arrières ». Le « Pattison crash » (une spectaculaire faillite, évoquée dans la notice de la distillerie GLENFARCLAS), en 1898, provoquera une réaction paradoxalement salvatrice, à savoir la production « en interne » (mais certes en s’approvisionnant aussi ailleurs) de blended-whiskies (officiellement la société William Grant & sons n’existe que depuis 1903), et le fameux « Standfast ».

Le succès tarda à venir, mais en 10 ans la marque réussit à se propager dans 30 pays. Comme je l’écrivais plus haut, c’est en 1963 que GLENFIDDICH présente pour la première fois au monde un whisky nommé « single-malt » (autrefois on parlait de pure-malt, sans certitude sur la nature du whisky), et, de plus, c’est également GLENFIDDICH qui sera la première distillerie, en 1969, à ouvrir un centre d’accueil des visiteurs. Plus anecdotique pour la plupart des gens, moins pour moi, c’est aussi une des rares distilleries à avoir un programme d’accueil en résidence d’artistes, et ce régulièrement, je tiens à le souligner.

La forme triangulaire emblématique (teintée en vert) aussi bien de la marque de blends « Grant’s Family Reserve » que du single-malt GLENFIDDICH est présentée pour la première fois en 1964. La distillerie se distingue aussi par sa gigantesque capacité de production (pour les single-malts), avec des cuves de brassage de plus de 11 tonnes et 28 alambics (répartis dans 2 grandes salles). C'est donc GLENFIDDICH qui a la deuxième plus importante capacité de production d’Ecosse pour les single-malts (12 millions de litres d’alcool par an). L’on oublie souvent, certes, que les distilleries de grain peuvent produire bien davantage (logique vu la composition majoritaire en grains des blended-whiskies) jusqu’à près de 100 millions de litres par an. GLENFIDDICH a été pendant longtemps une des rares distilleries à produire intégralement ses whiskies sur place, même si, plus tard elle ouvrira une chaîne d’embouteillage et des chais modernes (de type rack) près de Glasgow.

LA GAMME:

La gamme régulière comporte un 12 ans d’âge, un 15 ans d’âge (dont l’ancien surnom « Solera Reserve » a curieusement disparu), un 18 ans d’âge (bouteilles numérotées), un 21 ans d’âge (qui lui aussi a pas mal changé de noms) affiné en fûts de Rhum cubain, qui fut lancé en 2001, ainsi qu’un 30 ans d’âge. S’y ajoutent, par définition des éditions très âgées et très limitées (la plus spectaculaire sur le papier étant un millésime « 1937 » sorti en 2002), comme par exemple les 40 et 50 ans d’âge, mais aussi d’un côté des éditions limitées très abordables (le tourbé « Caoran Reserve » en 2002, le « 1991 Vintage Reserve » pour les magasins Nicolas, en 2005, etc…), et de l’autre des plus ou moins vieux millésimes à des prix nettement plus élevés (en commençant par le 19 ans « Age of Discovery » jusqu’aux prestigieux millésimes des années 1970).

Au sujet des millésimes des années 1970, je renvoie aux notes de dégustation (à venir) de certaines bouteilles, bouteilles qui pour 3 d’entre elles se sont avérées de tout premier ordre (ce que les détracteurs de la distillerie ne soupçonnent même pas). J’en reparlerais ailleurs, mais leur dégustation a occasionné chez moi un véritable « satori » concernant le profil aromatique global (pour autant que ce soit possible, évidemment) de la distillerie, m’aidant à comprendre leurs single-malts du moins âgé au plus âgé testé. Par ailleurs, évolution presque spectaculaire dont on ne sait si elle coïncide ou pas avec la « passation de pouvoir » entre David Stewart (l’ancien maître de chais, maître-assembleur si vous préférez) et le nouveau, Brian Kinsman, La distillerie présentera en 2011 une nouvelle édition (limitée mais sauf erreur à vocation régulière) nommée « Malt Master’s Edition » (réservée aux cavistes) et qui titrera 43 % au lieu de 40 % jusqu’alors pour les bouteilles de gamme régulière comme la plupart des éditions limitées jeunes. Une petite révolution, en somme, que l’on ne peut que saluer.

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