INDE
Article en construction, sera complété et illustré au fur et à mesure.
Merci de votre patience ! *
* = Toutefois, une rubrique contient déjà un article et plusieurs notes de dégustation sur la distillerie AMRUT, vous pouvez le retrouver à la rubrique "Coup de Coeur", onglet "Actualités", ainsi que dans le menu de gauche. Voir également l'introduction ci-dessous et la reprise de l'article sur la distillerie...d'autres précisions à venir.
Brève Présentation :
1/ Les différents types de whisky en Inde (à venir)
2/ Les principales régions du whisky en Inde (à venir)
En attendant (petite introduction):
L'Inde est un des plus grands pays consommateurs de whiskies. La plupart sont soient des productions locales à base de mélasse, composant des blends de consommation courantes, soit des whiskies écossais d'importation reconditionnés en marque indienne, soit encore des productions clandestines à base de méthanol (très dangereuses) soit enfin des whiskies qui répondent à peu près ou totalement aux critères de production des whiskies écossais, et ce sont ceux là que j'évoquerais en premier lieu : Dans ce domaine de "vrai" whisky, deux distilleries se distinguent, l'une, AMRUT, présente sur la scène française (distribuée par la Maison du Whisky) depuis quelques années, l'autre PAUL JOHN, l'est également, mais depuis 2013 seulement. Leurs profils aromatiques sont assez différents, celui d'AMRUT étant probablement le plus "oriental". Nous y reviendrons...
AMRUT, l'entrée de gamme de la distillerie, en version récente, à 46 %.
AMRUT
La distillerie AMRUT, Ă Bangalore.
Amrut est une des rares distilleries indiennes de whisky à respecter les règles de production traditionnelles, "à l'écossaise", là ou la plupart dans ce pays utilisent d'autres ingrédients comme la mélasse ou pire (voir la rubrique "prévention"). La distillerie date de 1948, elle appartient au groupe Jagdale, et se situe à Bangalore (au Sud du pays). L'orge provient du Nord du pays, tandis que pour les versions tourbées, elle fait venir de la tourbe d'Ecosse (en provenance d'Inverness, elle est utilisée pour tourber le malt à 24 p.p.m.-l'unité de mesure de la tourbe; concrètement, la concentration en tourbe se situe entre celle des whiskies des distilleries Bowmore et Laphroaig). Elle dispose de 4 alambics d'une capacité de 5000 litres chacun et n'exporte qu'environ 15000 bouteilles par an vers l'Europe. La part des anges dans les chais de cette région de l'Inde est de 12 % en moyenne (au lieu de près de 2 % en Ecosse) et peut même aller jusqu'à 16 % (dans les étages les plus hauts d'un des chais modernes utilisés par la distillerie). Cela est dû au fort taux d'hygrométrie ainsi qu'aux fortes variations de température suivant les saisons.
LA GAMME:
Parmi les éditions régulières, signalons l’entrée de gamme, qui ne porte pas de nom, et qui existe en version tourbée (« Peated ») ou non tourbée. La première version disponible en France en 2007 n’était qu’à moitié convaincante en version non tourbée car sa délicatesse et son profil un peu herbacé, floral et un rien boisé s’accommodait mal avec ses 40 %. Chose résolue (et sans doute aussi grâce à une amélioration significative depuis du distillat) depuis quelques années comme le prouve la version actuelle, réduite qu'à 46 %, et dont la fraîcheur rappelle un peu à la fois « feu » le 10 ans d’âge de chez HAKUSHU et « feu » le 14 ans d’âge de GLEN SCOTIA, ce qui est un compliment à mes yeux. Mais là ou les choses vraiment impressionnantes commencent, c’est avec les versions brut de fût (tourbées ou non) et avec le « Fusion », une belle maturation dans des ex-fûts de Bourbon des Etats-Unis, dont le malt est tourbé à 25 %, mais qui curieusement laisse échapper des notes étonnantes de bois orientaux et de fleurs et épices locales. Et il en va de même pour d’autres versions, dont certaines sont véritablement extraordinaires.
LES EDITIONS LIMITEES:
Parmi celles-ci signalons en quelques unes, emblématiques du savoir-faire de la distillerie (toutes portent un numéro de lot, certains ont vu déjà plusieurs batches être produits, pouvant être un peu différents):
-« Two Continents », 46 %: (Maturation : 4 ans en Inde, 3 ans en Europe). « Joliment boisé ».
-« Intermediate Sherry Matured », 57,1 %: (Maturation : ex-Bourbon durant 3 ans & fûts neufs, puis fûts de Sherry pour un an, puis à nouveau remis à vieillir dans des ex-fûts de Bourbon pour un an). « Un single-malt puissant et raffiné, avec des qualités fruitées indéniables qui en font une alternative aux « sherry monsters » écossais ».
-« Portonova », 62,1 %: (Maturation: ex-Bourbon, puis Porto, puis à nouveau ex-fûts de Bourbon). « Un chef d’œuvre, une explosion de saveurs, de fruits, de fleurs, de boisé, d’épices… » (voir la note de dégustation).
-« Kadhambam », 50 %: (En indien, ce mot signifie « mixture », enfin, traduire en plus élégant : assemblage), un terme trivial pour évoquer une maturation multiple, jugez plutôt, hormis Richard Paterson, personne d’autre n’oserait ces associations, en ayant des chances de succès, j’entend : Assemblage d’ex-fûts de Sherry Oloroso, tourbés et non tourbés, avec des des fûts ayant contenu des spiritueux produits par la même distillerie, d’abord du Rhum puis du Brandy !). –« Délicieusement exotique, très subtil ».
-« Greedy Angels », 50 %: (Maturation: Ex-fûts de Bourbon & fûts neufs, durant 8,5 ans !) « Un pari sur l’avenir réussi ». (voir la note de dégustation à venir, et son résumé dans la rubrique "Coup de coeur").
-« Herald », 58,4 %: (Maturation : 4 fûts ex-Bourbon vieillis d’abord en Inde, puis durant une seconde période dans des fûts situés sur l’île d’Helgoland, en Allemagne). A suivre ! (notes à venir).
PAUL JOHN
L’autre distillerie indienne du salon, à savoir PAUL JOHN, est située à Goa. Elle présentait pour la première fois au salon "Whisky Live Paris" ses single-malt whiskies de belle qualité, mais au profil différent des AMRUT. Je n’ai pas eu le temps de déguster toute l’offre du stand, mais les deux versions brut de fût (la « Peated » à 55,5 % et la « Classic » à 55,2 %), qui sont superbes et marquées par un joli fruité très fondu (un rien exotique) auquel s’ajoute (pour la version tourbée) une fine couche tourbée mais demeurant fruitée à la LAPHROAIG. A suivre !
( d'autres précisions et notes à venir)